Cet article est un peu long j’en conviens, mais il est important de bien comprendre le fil de l’histoire et jusqu’où les promoteurs éoliens (ici Abo Wind, mais ils se ressemblent tous) sont prêts à aller (discours, vocabulaire utilisé, arguments commerciaux, évènementiel, etc.) pour gagner de l’argent…
1)- L’histoire commence lorsque la société AboWind décide de célébrer les « 10 ans de l’éolien en Charente » et invite nombre d’élus le samedi 20 octobre à partir de 10h sur le parc éolien de Salles de Villefagnan, au pied des éoliennes.
2)- Le samedi 20 octobre au matin, les associations de Charente qui se battent contre l’implantation des éoliennes industrielles dans leurs communes ont organisé une action destinée « à stigmatiser la Fête des 10 ans d’éolien en Charente ».
Voici leur communiqué de presse, qui résume ce qui s’est passé :
3)- En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez lire à présent l’article qui a été rédigé par Amandine COGNARD, journaliste de la Charente Libre, pour résumer cet évènement. Allez vite le lire, vous allez voir, c’est é-di-fiant !!!
Le parc éolien fête ses 10 ans CL
4)-Devant le manque totale d’objectivité de cet article (c’est le moins que l’on puisse dire !…), Sonja GURT, au nom de DDPR16, a réagi de la façon suivante :
Email : a.leny@charentelibre.fr
Envoyé : mardi 23 octobre 2018 21:12
À : a.cognard@charentelibre.fr
Objet : Le métier de journaliste
Bonsoir madame,
Si vous aviez été sur place, au parc éolien d’Abowind de Salles de
Villefagnan samedi 20 octobre, lors de la présence, des défenseurs du
patrimoine rural, de la biodiversité, de la santé et de la tranquillité
des riverains des éoliennes et si vous aviez fait votre travail de
journaliste, au lieu de vous faire la porte parole du gérant d’Abowind
France vous sauriez que nous n’étions, ni une « poignée », ni « une
trentaine »…
Si vous aviez été sur place et si vous aviez fait votre travail de
journaliste, au lieu de vous faire la porte parole du gérant d’Abowind
France, vous sauriez que, contrairement à ce que prétend ce monsieur, il
n’a pas été insulté. Notre intervention s’est passée dans le calme et la
courtoisie et nous avons été reçu par l’équipe du gérant de manière
courtoise. Du caractère complètement pacifique et courtois de notre
intervention, les gendarmes qui étaient présents pourraient témoigner,
vous devriez les interviewer!
Le gérant d’Abowind a donné le micro à l’un des participants pour que
nous puissions expliciter devant les invités présents nos doléances à
l’égard de l’éolien terrestre, tel qu’il est encouragé par des mesures
outrageusement avantageuses de la part des pouvoirs publics. En tant que
journaliste vous n’ignorez forcément pas la désapprobation exprimée par
la Cour des Comptes et la commission de Bruxelles sur ce point.
A l’occasion de la présentation de notre position notre porte-parole a
qualifié Abowind d’entreprise « affairiste », est-ce ce que le gérant
d’Abowind appelle une insulte? « Affairiste »est un terme qui caractérise
l’aptitude à tirer profit d’une situation politique et à profiter d’un
effet d’aubaine, ce qui convient parfaitement à cette entreprise comme à
d’autres, dont on ne peut pas s’étonner qu’elle recherche un maximum de
profit. Le gérant d’Abowind s’attendait-il à ce qu’on qualifie son
entreprise de philanthropique?
Peut-être 150 personnes sont-elles venues sur le site dans la journée,
en tout cas, quand nous l’avons quitté après 13h, les visiteurs étaient
moins nombreux que le groupe des manifestants…Ce qui est sûr c’est que
la photo que vous avez choisie pour illustrer ce que vous appelez une
« fête » ne confirme pas le nombre que vous avancez… Et pourtant cette
manifestation avait reçu une large publicité dans la Charente Libre et
un très grand nombre d’élus avaient reçu une invitation, certains ont
exprimé par lettre leur refus de cautionner un lobbyiste affairiste. Il
semble que le nombre d’élus présents était infime…A vous lire il
semble que cette journée fut un succès, étant donné le nombre
d’invitations lancées, l’attrait supposé d’un repas et d’activités
gratuits, 150 personnes est un chiffre ridiculement bas, il y a plus de
monde dans la moindre frairie de village….
Vous écrivez que le parc de Salles de Villefagnan produit par an la
consommation de 148 000 foyers. D’où sortez vous une pareille
aberration? Vous avez probablement mal recopié le communiqué d’Abowind
ou mal compris ce qu’on vous a dit. Prenons votre chiffre: étant donné
que l’administration considère qu’un foyer comporte 2, 3 personnes en
moyenne, vous prétendez donc que les 9 éoliennes de Salles de
Villefagnan pourvoient aux besoins en électricité de 296 000 personnes,
soit une éolienne suffirait, selon vous, aux besoins en électricité de
près 32 000 personnes. Étant donné que nous sommes un peu plus de
67 millions de Français, il suffit de faire une règle de 3. Selon vos
dires un peu plus de 2000 éoliennes suffiraient à couvrir les besoins en
électricité de la France entière!
Nous espérons que la Charente libre publiera un rectificatif pour
informer ses lecteurs de l’ineptie qui a été imprimée dans votre
article. Ineptie qui fonctionne comme une manipulation malhonnête des
esprits non avertis.
A la lecture de votre article partial et manquant de sérieux, tout
démocrate ne peut qu’être accablé de constater que vous apportez des
encouragements à ceux, nombreux, qui ne font plus aucune confiance aux
médias , fragilisant ainsi le financement de la presse qui doit être
dans un État de droit un contre-pouvoir.
En tout cas si en effet votre article ne manifeste aucune qualité
journalistique, vous pourriez envisager sûrement avec succès de devenir
commerciale dans le domaine de l’éolien industriel.
Salutations distinguées
Josette et Kader Boulanouar
riverains du parc éolien Abowind situé sur les communes de Saint
Coutant, Ambernac et Champagne-Mouton.